Les récentes prises de parole d’Ousmane Sonko, Premier ministre et leader du parti Pastef, continuent d’alimenter les débats sur sa conception du pouvoir et des libertés démocratiques. Pour plusieurs observateurs, ses déclarations traduisent une dérive autoritaire et une intolérance croissante à la critique. Parmi les voix les plus critiques figure celle de l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème, qui s’est exprimé avec gravité dans une tribune où il interpelle directement le chef du gouvernement : “Jusqu’à quand, Ousmane Sonko, abuseras-tu de notre patience ? Jusqu’où iras-tu dans la provocation, la menace et l’intimidation ?” Dans cette sortie au ton solennel, l’ancien juge dénonce ce qu’il considère comme une remise en cause des fondements de l’État de droit. Il accuse le Premier ministre d’entretenir une vision clanique du pouvoir, au détriment des principes républicains. “Combien de temps encore allons-nous faire semblant de ne pas entendre la voix d’un homme qui, dans ses fon...